J’ai fait un aller-retour Rennes — Le Mont Saint Michel en deux jours (140 km en tout). J’ai emprunté (et rendu depuis) la route départementale D91 qui débute à Saint Grégoire et qui va jusqu’à la frontière des départements Ille-et-Vilaine et Manche à 1 km de Pontorson. J’aime bien cette route, itinéraire facile à suivre et, à partir de 20 km au Nord de Rennes environ, peu fréquentée. J’avais déjà fait l’aller en 36″ sans vitesse il y a longtemps. Là, outre l’envie de faire une belle balade, j’avais trois objectifs techniques. Le premier était de faire une longue route sur des routes vallonnées (et pas un chemin de halage) en alternant vitesse enclenchée et pas. Le deuxième était de rouler vitesse enclenchée dans les descentes en alternant accélérations et freinages (en se penchant en arrière). Le troisième était de changer ma position habituelle des mains : mettre les deux mains sur le guidon (position symétrique sans doute meilleure pour le dos) plutôt que la gauche sur le guidon et la droite sur la poignée de selle (ce qui donne de la puissance, notamment quand on vient d’enclencher la vitesse, mais qui est asymétrique).
Je suis parti tardivement de Rennes mercredi vers 11 h 26 (j’avais des obligations avant), horaire pas idéal au niveau glycémie. Boulevard de Metz, route vers le gymnase Jules Isaac, piste cyclable jusqu’à l’écluse Robinson à Saint Grégoire, traversée de Saint Grégoire puis D91. Au bout d’une heure j’avais à peine fait 19 km. Le prochain bourg sérieux sur ma route étant Bazouges la Pérouse au km 42… Trop loin et trop incertain au niveau ouverture d’un potentiel bouge pour manger. J’avais choisi de partir avec juste mon sac à eau avec un change pour le soir, ma brosse à dent, un tube de crème solaire et… ma carte bancaire pour manger au resto et dormir à l’hôtel. Je me suis donc arrêté au troquet resto de Saint Germain (très sympa), plat du jour en terrasse, pause d’une heure puis c’est reparti sur la D91, succession de descentes et de côtes dont certaines un peu raides ! Je prends une allure de cyclotouriste : je roule le plus doucement possible, enclenché autant que faire se peut, pour ne pas me fatiguer. J’ai un vent fort de face ; ma moyenne sera de 18 km/h le premier jour… Feins, Aubigné, Marcillé-Raoul, Bazouges-la-Pérouse puis deuxième pause de quelques minutes dans la forêt de Villecartier, Vieux-Viel, Pontorson où je fais une dernière pause avant d’attaquer la route du Mont, plate et dégagée ; avec le vent et la fatigue je n’arrive plus à rouler avec la vitesse enclenchée et il y a de la circulation (voitures et cars). Je tourne donc sur une petite route à gauche pour récupérer le chemin le long du Couesnon. Là je double deux Rosalie (véhicule vélocipède quadricycle) de location poussée par leurs occupants tellement le vent de face est fort ! J’arrive finalement devant le Mont au barrage du Couesnon (70 km). La digue route menant au Mont est interdite aux vélos en saison (c’est-à-dire d’avril à septembre), tu trouves ça normal toi ? Le retour vers Pontorson, le long du Couesnon, vent arrière, est un plaisir. Le 36″ Schlumpf dans de bonnes conditions y’a pas à dire ça bombarde.
Après un€ nuit à l’hôt€l à Pontorson, je reprends la route de la veille en sens inverse ; le vent est tombé mais il en reste quand même un peu dans le dos et c’est carrément plus facile et agréable : 20 km/h sur le retour. Départ de Pontorson vers 10 h 30 (sic), une pause pipi puis un arrêt repas (de nouveau à Saint-Germain-sur-Ille) plus tard je rentre à Rennes, content de ma virée !
Vive le mono longue distance et vive le Schlumpf !!!
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